(Avignon
LA THEORIE ET LA PRATIQUE DU JAUGEAGE DES TONNEAUX, des Navires &
de leurs Segments. Par feu P. Pezenas, Professeur Royal d'Hydrographie, à
Marseille. Seconde édition Augmentée de deux Mémoires sur la Nouvelle Jauge, par
M. Dez, Professeur Royal de Mathematiques, de l'Ecole Royale Militaire. A
Avignon, Chez Jean Aubert; Imprimeur-Libraire.
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- Edition originale parue à Paris, Rollin,
NOTA: selon la préface de l'ouvrage, une brochure du même
auteur décrivant le « Jaugeage des Segments des Tonneaux » est parue en
(Réf: Jean et Michèle Polak: « Bibliographie maritime
française », Grenoble,
Référence Polak :
Dans l'antiquité, on évaluait l'importance des navires de charge en amphores, médimnes et muids. C'étaient des mesures de capacité, servant, la première aux liquides, les autres aux grains.
Lorsqu'au Moyen-Age le tonneau en bois fut substitué
aux anciennes amphores de terre cuite, l'usage était établi en France de mesurer
l'importance d'un navire en TONNEAUX qui représentait alors un poids, à
l'exclusion de toute idée de volume. La méthode de caractériser un bâtiment par
un poids - poids total ou charge seule - a certainement comme origine le fait
que la mesure d'un poids est plus facile à effectuer que celle d'un volume et
qu'un poids représente aussi une donnée plus concrète. D'autre part, le commerce
de vin était à cette époque un élément important des transports maritimes et il
en résulta une idée qui persista jusqu'au
Il semble bien que le besoin de définir par leur
volume les carènes ou les cales des navires se soit fait sentir vers le milieu
du
L'article V du titre X du livre II de l'Ordonnance de
Le volume du tonneau de mer (ou tonneau d'arrimage)
de l'ordonnance de Colbert est défini par le parallélépipède circonscrit à
Dans la réalité, si l'on mesure tout l'espace
disponible pour la cargaison dans la cale et l'entrepont, et qu'on le divise par
Si la valeur du tonneau de mer de
Au
Paru pour la première fois en
Dans sa remarque sur le jaugeage des navires, Pezenas
note qu'il faut nécessairement avoir deux méthodes pour le jaugeage des navires,
l'une qui soit suffisamment simple et rapide pour le calcul des droits
portuaires du Roi (c'est le but de l'ordonnance de
On voit apparaître dans les démonstrations de Pezenas
que la diversité des formes des navires, les manières différentes de prendre les
dimensions principales conduisaient, et c'était inévitable, à des résultats très
variables, suivant le but à atteindre: taxes qu'on cherchait à réduire en
obtenant un tonnage minimum, prix de vente du navire d'après le prix fixé au
tonneau, en le rapportant au tonnage calculé au plus fort. Mais ce qui apparaît
aussi, à partir de cette époque c'est que, tant pour mesurer les tonneaux que
pour jauger les navires, on cherche à utiliser les procédés scientifiques. Si
les anglais, avec Matthew Baker dès le XVIe siècle, font appel à l'expérience
directe, les français, Varignon en
(Réf: J. Humbert, « Mesures employées dans la Marine
depuis le XVIIe siècle en France », dans le Petit Perroquet n :
Voir la biographie d’Esprit Pezenas avec la description de l’ouvrage « Astronomie des marins ».
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